Page mise à jour le 28/10/2019
Voici quelques CD hors "intégrale" (en concert pour la plupart) sortis depuis 1987.
A l'Olympia 1962
Attention! Ne pas se fier au titre de ce CD!
Il s'agit tout bonnement du concert à l'Olympia de 1961. Le disque original ayant été publié en 1962, les responsables de la réédition en CD dans les années 1980 ont dû penser qu'il s'agissait d'un concert de cette année... On trouve donc dans ce CD les mêmes titres que dans l'album de Philips "Olympia 1961"!
Olympia 64 - Polygram 831 285-2 (1987)
Amsterdam - Les timides - Le dernier repas - Les jardins du casino - Les vieux - Les toros - Tango funèbre - Le plat pays
Attention, disque collector! Ce CD est une reprise du disque 33 tours 25cm du concert de l'Olympia en 1964 avec l'introduction par le grand orchestre de l'Olympia et ses 8 titres seulement (alors que le CD paru plus tard dans l'intégrale de 1988 a complété ce concert avec les titres manquants). Les titres ne sont pas dans le même ordre que dans le 33 tours d'origine mais ce n'est pas la seule différence...
Sans doute dans l'idée de "remasteriser" les enregistrements, on a dû utiliser les enregistrements originaux archivés plutôt que de travailler sur les chansons du disque lui-même, toujours est-il que la chanson Amsterdam proposée ici n'est pas la même que sur le disque vinyle et n'a jamais paru auparavant! On sait que le disque a été composé à partir de deux concerts captés à l'Olympia les 16 et 17 octobre 1964 avec le choix, sans doute, des meilleures interprétations des chansons de ces récitals. La version choisie d'Amsterdam est celle du deuxième concert, et c'est ici la version du premier concert qui se retrouve par accident sur ce CD! Se rendant compte de l'erreur, les éditeurs ont aussitôt fait retirer ce CD de la vente et il est donc devenu un véritable collector!
La version d'Amsterdam que l'on entend ici est un peu plus lente que la classique, on peut dire qu'elle a un peu moins de pêche, mais elle n'en demeure pas moins très belle. Une autre différence notoire est la présence plus marquée des cuivres.
Merci au magazine Chorus n°65 de 2008 qui m'a appris l'existence de ce disque rare! Je me permettrai par contre de rectifier un point erroné dans l'article sur ce disque: on y dit que ce CD est une réédition "du 30 cm Amsterdam 1967 (compilation de 5 titres du récital et de 6 titres en studio, ref. Barclay 80 344)." Tout d'abord, le nom dudit 30 cm n'est pas "Amsterdam" mais "Enregistrement public" puisque c'est ce qui est écrit sur la pochette (à moins de l'appeler comme les autres par le nom de la première chanson, auquel cas il s'agirait bien de Amsterdam), et surtout, comme je l'ai écrit plus haut, il s'agit en fait d'une réédition du 25 cm "Olympia 1964" ref. Barclay 80.243 avec ses 8 titres seulement...
Knokke + Jacques Brel parle - Barclay 521 237-2 (1993)
Bruxelles - Rosa - La Fanette - Les fenêtres - Quand on n'a que l'amour - Mathilde - Les vieux - Le plat pays - Le moribond - Les bigotes - Madeleine - Brel parle
CD édité avec deux pochettes différentes, avec un concert à Knokke-le-Zoute le 23 juillet 1963 suivi d'une interview en 1971 pendant le tournage du film "Franz".
Mathide est chantée d'une manière différente de la version studio enregistrée l'année suivante, ici un peu plus lente et avec un vers différent: "Ma mère, arrête de prier" au lieu de "... arrête tes prières", sans doute par erreur. Le plat pays débute ici par des vers récités.
Ce CD est également sorti sous forme de coffret à tirage limité (numéroté) accompagné de la cassette vidéo du concert et d'un magazine "Jef" spécial Knokke, sous le titre "brel Knokke", volume 1 d'une collection "Documents Jacques Brel - la collection", qui n'a sans doute jamais connu de suite:
En scènes - Barclay 559 231-2 (1998)
On n'oublie rien - La, la, la -La tendresse - Seul - La valse à mille temps - Ne me quitte pas - Marieke - Le moribond - Les singes - Le plat pays - Rosa - La Fanette - Grand-mère - Fernand - Les bourgeois - Le prochain amour - Les bonbons - Madeleine
Enregistrements au cours de concerts entre 1960 et 1966 en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas. C'est le seul disque, à sa sortie, proposant une version "en concert" des chansons La, la, la, La tendresse, Seul , Le prochain amour et Fernand. Il est à noter que dans cette version de la chanson Le plat pays, enregistrée aux pays-Bas en 1961, Brel ne chante pas mais récite.
Pour l'anecdote, Brel se trompe dans les paroles du dernier couplet dans La Fanette: au lieu de dire "Et le soir quelquefois Quand les vagues s'arrêtent J'entends comme une voix...", il reprend "Si elles s'en souviennent les vagues vour diront J'entends comme une voix... " Comme quoi, même les plus grands interprètes peuvent se tromper...
Radioscopie, entretien avec Jacques Chancel - Harmonia Mundi 211818 (2001)
Interview d'une heure réalisée par Jacques Chancel le 21 mai 1973 pour l'émission "Radioscopie" sur France Inter.
Olympia 64 - Barclay 065 040-2 (2002)
Amsterdam - Les timides - Le dernier repas - Les jardins du casino - Les vieux - Les toros - Tango funèbre - Le plat pays
Il s'agit de la reprise du 33T 25 cm Barclay 80.243, sans l'erreur de version de la chanson Amsterdam comme dans la précédente réédition (voir plus haut). Le seul CD de l'Olympia 64 où l'on entend l'introduction par l'orchestre de l'Olympia et le début de la chanson Les vieux recouverte par les applaudissements et les bis du public.
Un soir à Béthléem avec Jacques Brel / Contes de Noël en Provence avec Fernandel - Eponymes (2011)
1- Je prendrai - Poème de Jacques Brel - 2 - La nativité selon St Luc - Avec Jacques Brel - 3 - Noël - 4 - Crèche - 5 Ma Provence et les santons / La crèche - 6 - Ma Provence
Enfin, ce CD propose le poème Je prendrai et le récit La nativité selon Saint Luc; le premier venait juste de sortir pour la première fois en CD dans la compilation "des perles de pluie" (voir rubrique CD > compilations), le dernier étant totalement inédit jusqu'alors. On ne le trouve à ce jour en CD que sur cet album. Les autres titres de ce disque sont des récits de Fernandel.
Jacques Brel & François Rauber - Chansons et musiques de films - Universal 534 410 4 (2013)
Une excellente compilation de chansons et musiques écrites par Jacques Brel et composées avec ou sans François Rauber pour des films entre 1956 et 1973, dont les bandes originales de "Mon oncle Benjamin" et "Le far west", jusqu'ici inédites. On y retrouve certaines chansons déjà publiées, telles que S'il te faut, Les coeurs tendres et J'arrive, des chansons enregistrées par Jacques Brel spécialement pour des films et publiées entretemps en CD (depuis l'intégrale de 1988): Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient et La chanson de Van Horst et des chansons qu'il a écrites mais chantées par d'autres dans les films "Tintin et le temple du soleil" et "Franz".
On peut noter, concernant la BO de "Mon oncle Benjamin", que la chanson Mourir pour mourir présentée ici est différente de l'extrait présent dans le DVD "Comme quand on était beau" et qu'il y manque Les porteurs de rapière et Buvons un coup, présentes sur ce même DVD; concernant la BO de "Le Far west", on y trouve la version studio de L'enfance mais pas la version "en direct" du film, avec Brel à la guitare et au chant accompagné d'une flûte, ni la deuxième partie de cette chanson que l'on peut entendre vers la fin du film (après l'évasion de prison).
On peut s'amuser, pour compléter ces musiques de film et compiler sa propre "BO intégrale", à chercher les petits bouts de chansons présents dans les différents films dans lesquels joue Brel, par exemple: Les porteurs de rapières, Buvons un coup et Mourir pour mourir dans "Mon oncle Benjamin" (présents dans le DVD "Comme quand on était beau"), une chanson marmonée dans "L'aventure c'est l'aventure" (quelques secondes, dans un bateau, qui agace Lino Ventura), une valse alcoolisée dans "Franz" (qu'on pourrait appeler "L'amour c'est l'amour") ou encore, dans "Le far west", My darling Clementine (vers le début, sur la plage) et une reprise de L'enfance avec Lina et Gabriel à la toute fin du film, interrompue par les chars...
Live in Paris - Jacques Brel - 1960-1961 - Frémeaux & Associés FA 5650 (2016)
1- Les prénoms de Paris 2- Rosa 3- Le plat pays 4- Bruxelles 5- Les paumés du petit matin 6- La statue 7- Les bourgeois 8- Marieke 9- Madeleine 10- Les biches 11- Zangra 12- Le caporal Casse-Pompon 13- L'ivrogne 14- La valse à mille temps 15- Ne me quitte pas 16- Le moribond 17- Quand on n'a que l'amour 18- Seul 19- La dame patronnesse 20- Les singes 21- Ne me quitte pas 22- L'air de la bêtise 23- La colombe 24- Quand on n'a que l'amour
Ce CD fait partie de la collection "Live in Paris" éditée par Frémeaux & Associés (proposant notamment des albums de Georges Brassens, Edith Piaf, Henri Salvador...) et fait suite à un premier "Live in Paris" disponible jusqu'ici uniquement en téléchargement payant sur internet: "Jacques Brel Live in Paris" enregistré les 29 et 30 mai 1962 (sans information de lieu hélas), dont je parlerai sur ce site prochainement.
Si les titres 1 à 17 ont été effectivement enregistrés à Paris, à l'Olympia en octobre 1961*, les titres 18 à 24 ont été en revanche enregistrés à Douai, en septembre 1960, et le titre du CD n'est donc pas entièrement justifié. On peut s'interroger sur ce choix, et se demander pourquoi le tour de chant de 1960 est relégué à la fin du disque au détriment de la chronologie, mais à part ça, cet album est une véritable bonne surprise.
Bien qu'il ne soit pas commercialisé par la maison de disque habituelle de la discographie de Brel, Universal, qui possède les droits des maisons Philips et Barclay, il ne s'agit pas d'un enregistrement pirate de prestations de Jacques Brel en public mais d'enregistrements réalisés par l'équipe technique d'Europe n°1, sans doute pour une radiodiffusion à l'époque. Le son est donc très bon. Les titres 1, 10 et 11 (Les prénoms de Paris, Les biches et Zangra) ont déjà été publiés, dans l'album Olympia 1961 de Philips. Tous les autres titres sont inédits, et on trouve même pour la toute première fois les chansons Le caporal casse-pompon, La dame patronnesse et La colombe en version "live" (Seul se trouvant déjà en "live" dans le disque "En scènes" et L'air de la bêtise dans le disque "En public au Trois Baudets 1957" dans l'intégrale "Suivre l'étoile" en 2013).
Les versions proposées ici ne sont guère différentes des précédentes, en public comme en studio, à part Les paumés du petit matin qui contient une énorme différence: le deuxième passage avec "Et ça danse les yeux dans les seins" n'est pas suivi comme le premier par le pont musical sur l'air de "Brigitte Bardot Bardot" mais par un pont sur l'air de "Tout ça n'vaut pas un clair de lune à Maubeuge"!! C'est la seule version à ma connaissance qui contienne ce thème.
* Attention, polémique! Un internaute m'a récemment fait part de ses doutes quant à l'année d'enregistrement du récital considéré comme datant d'octobre 1961, suite à une comparaison avec l'enregistrement disponible en téléchargement sur internet "29 et 30 mai 1962" cité plus haut. Il dit que la plupart des titres sont identiques à ce dernier et se demande si la bonne année de ce "live in Paris" est 1961 ou 1962. Suite à une recherche, j'en conclus qu'il s'agit en fait de l'année 1962. D'une part, il est étonnant qu'il y ait une telle différence de répertoire entre le récital proposé dans l'album "Olympia 1961" et celui de ce "live in Paris" (quatre chansons, tout de même...), d'autre part certaines incohérences peuvent nous mettre la puce à l'oreille: dans le CD "En scènes" (voir plus haut), il y a une version du Plat pays enregistrée aux pays-Bas en mai 1961, donc qui serait contemporaine à celle de ce CD "live in Paris", où Brel récite et ne chante pas, ce qui me laisse à penser qu'à cette époque il n'avait pas encore trouvé d'air pour sa chanson (qu'il n'a enregistrée en studio qu'en mars 1962)... Toutefois, il aurait pu trouver un air d'ici le mois d'octobre, donc cela ne prouve rien. Par contre, comme je l'ai écrit ci-dessus, dans la version des paumés du petit matin proposée sur cet album, Brel remplace le pont musical "Brigitte Bardot Bardot" par l'air du "Clair de lune à Maubeuge", grand succès de l'année... 1962! Je pense qu'il ne peut donc en aucun cas s'agir d'un enregistrement d'octobre 1961!!
Concernant la partie avec le concert à Douai en 1960, outre l'intérêt de proposer des titres rares ou inédits en version "live", elle a le mérite de nous présenter "une nouvelle chanson" alors: Les singes, pas encore publiée sur un disque (il faudra attendre 1961), qui n'est pas encore complétement aboutie. Les paroles sont différentes de la version studio à venir. Dans le deuxième couplet: "Car ils ont inventé un diable et mille pêchés / Et le manque d'humour et les flammes de l'enfer/ Et les Albigeois et les adultères", puis dans le troisième couplet: "Car ils ont inventé les salons de thé / Et les belles héritières et les mères maquerelles / Le droit de courte-cuisse et les chambres d'hôtel", et dans ce même couplet Brel termine par "Et c'est depuis lors qu'ils sont civilisé" et non pas "syphilisés" comme il le dit dans les versions ultérieures. (Je sais que certains me contrediront sur ce point car dans toutes les retranscriptions des paroles de cette chanson (dans des disques ou dans "l'oeuvre intégrale"), il est écrit "civilisés", mais je suis certain que Brel prononce bien "syphilisés", comme il accentue bien la deuxième syllabe et le thème des paroles étant bien en accord avec ce terme.) Enfin, dans la chanson La dame patronesse, tous les couplets sont chantés, contrairement à la version que Brel réenregistrera l'année suivante où il enlèvera le couplet sur "faire très attention à ne pas se laisser voler ses pauvresses" (d'ailleurs avec la même faute de français: "se laisser se voler ses pauvresses"), et dans le passage sur "une pauvresse qui fréquentait un socialiste", il reprend ce terme et ne le remplace pas par "un rouge" comme dans la nouvelle version. Ajoutons que Brel joue vraiment la comédie en chantant cette chanson et c'est fort amusant.
Pour conclure, je dirai que, malgré l'imbroglio concernant les dates d'enregistrement, Frémeaux & Associés a fait un très joli cadeau aux fans de Jacques Brel en publiant cet excellent CD. Grand merci!
Olympia octobre 1964 + novembre 1966 - Barclay 4774913 (2016)
CD1: Octobre 1964 | CD2: Novembre 1966 |
1- Le dernier repas |
1- Fugue |
(commentaires à venir...)